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Pourquoi faire le tour du monde

Pourquoi faire le tour du monde ?

Ce rêve, il paraissait inaccessible il y a encore quelques dizaines d’années. On le pensait réservé à quelques baroudeurs marginaux ou aux gagnants du loto. Mais les choses ont changé. Voyager au long cours est maintenant à la portée de tous ou presque. Mais au fait, qu’est-ce que c’est exactement un tour du monde ? Comment germe l’idée de faire un voyage au long cours ? Pourquoi décide-t-on de partir ? Quelles sont les barrières qui nous empêchent de nous lancer ? À quel âge, avec qui et pour combien de temps partir ? Qu’en retire-t-on finalement ? Nous allons essayer de répondre ici à toutes les questions que vous vous posez.

C'est quoi un tour du monde ?

Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’as pas faites que par celles que tu auras faites. Alors, largue les amarres. Mets les voiles. Explore. Rêve. Découvre.Mark Twain

Selon Wikipedia, un tour du monde est un voyage qui consiste à parcourir complètement et dans un sens donné le globe terrestre jusqu’à revenir à son point de départ. Faire le tour du monde ne veut donc pas dire voir tous les pays du monde, ni même tous les continents.

Des émissions de télé comme J’Irai Dormir Chez Vous et Pékin Express ont popularisé une image du voyageur qui part avec un tout petit budget, en logeant chez l’habitant et en faisant de l’auto-stop. C’est bien entendu possible, mais cela ne concerne finalement qu’une minorité des voyageurs.

Le tourdumondiste moyen part un an et visite une dizaine de pays, principalement en Asie et en Amérique Latine. Il voyage le plus souvent en avion entre les continents. Une fois sur place, il prend des bus locaux, mange dans de petits étals ou des restaurants de rue, dort dans des hébergements bon marché et parfois chez l’habitant. Plutôt que de voyager en avion, certains choisissent de voyager en vélo, en camping-car, en voilier, en van…

Beaucoup de voyageurs partent pour une longue durée sans forcément faire un tour du monde à proprement parler. On peut très bien partir six mois ou un an juste en Amérique du Sud, en Asie ou en Afrique et vivre une expérience tout aussi extraordinaire.

Lors d’un tour du monde, on voyage de façon très différente. On a le temps d’improviser, de changer de plans, de s’attarder aux endroits qui nous plaisent. On est d’ailleurs assez surpris, quand on commence à s’écarter des sentiers battus, de s’apercevoir que beaucoup d’autres voyageurs qu’on rencontre sont eux aussi partis depuis très longtemps. Il existe ainsi une vraie petite communauté de tourdumondistes qui se retrouvent ponctuellement au long de leur voyage.

Le film Génération tour du monde

Florian Mosca & Laurent Lingelser ont dressé le portrait de 10 voyageurs qui sont partis pour vivre une période d’itinérance.

Comment germe l’idée de faire un long voyage ?

L’étincelle qui nous fait dire “Et si je faisais le tour du monde ?” peut naître de façon différente pour chacun. Certains ont vécu à l’étranger avec leurs parents ou ont beaucoup bourlingué pendant leur enfance. Ils ont le voyage dans le sang. D’autres, au contraire, n’ont pas eu la chance d’avoir des parents voyageurs et ont soif de découvrir le monde.

Dès notre plus jeune âge, grâce à des dessins animés comme Les Mystérieuses Cités d’Or, nous avons été fascinés par les civilisations lointaines. Plus récemment, des films tels que Into the Wild ou Carnets de Voyage nous font rêver d’aventures. Les émissions J’irai dormir chez vous ou Nus et culottés et les récits d’aventuriers comme Mike Horn ou Sylvain Tesson nourrissent également notre appétit d’ailleurs. Enfin, les blogs de voyage sont une excellente source d’inspiration.

Et puis, parfois, nos premiers voyages lointains nous donnent envie de partir plus longtemps. Des discussions avec des amis ou des rencontres de voyage qui ont eux-mêmes fait un long voyage sont souvent un déclencheur pour se lancer dans l’aventure.

Nus et culottés

Non, vous n’êtes pas obligés de voyager comme ça !

Crédit : Nus et culottés

Pourquoi faire le tour du monde ?

On a tous nos propres motivations qui nous poussent à prendre le large. Voici un petit aperçu des principales raisons qui font qu’un tour du monde vaut la peine d’être vécu.

Pour sortir de sa zone de confort

Sortez de votre zone de confort

Quand on est dans un travail stable avec des amis et une famille qu’on voit régulièrement, on finit par s’installer dans une certaine routine.

Voyager loin et longtemps, nous oblige à sortir de notre zone de confort. On se retrouve immanquablement seul(s) par moment, perdu(s) dans un lieu très dépaysant dont on ne connaît ni la langue ni vraiment la culture. On perd ses repères. Des actions aussi simples que de trouver sa route, de prendre un bus, ou d’acheter à manger peuvent parfois s’avérer assez compliquées.

Y parvenir est une petite réussite, un défi réussi qui procure un certain plaisir auquel on peut même devenir un peu accro. En sortant de sa zone de confort, on découvre de quoi on est capable. On appréhende ses limites et on les dépasse souvent.

Pour avoir du temps

Quand on demande à quelqu’un comment il va, combien de fois entend-on “C’est un peu la course en ce moment !” ? On vit en permanence à cent à l’heure. On enchaîne, le transport, le boulot, les courses, le ménage, les sorties, les vacances, sans finalement prendre vraiment de temps pour soi. Quand on fait un long voyage, la relation au temps est totalement différente. Il n’y a plus de contraintes. On peut prendre le temps de faire un trek de deux semaines si on en a envie, d’admirer un coucher de soleil ou de ne rien faire, tout simplement.

Pour être libre

En voyage, on n’a de compte à rendre à personne : pas de chef pour nous demander où en est notre projet. On ne subit presque plus de contrainte de temps et rien ne nous attache à un lieu. Chaque jour, tout est possible. Cette liberté du voyageur, on la ressent profondément. C’est une sensation grisante qui apparaît généralement au bout de quelques mois, quand on se rend compte que ce voyage est bien autre chose que de simples vacances.

On est libre de changer de plan comme on en a envie, peut-être même de zapper un pays du programme. On n’a plus la pression sociale qui nous incite à nous comporter comme les gens l’attendent. On est libre d’être soi-même, tout simplement.

Pour déconnecter

Combien d’heures passons-nous devant un écran pendant une journée ? Ordinateur, tablette, smartphone, nous avons constamment les yeux rivés dessus. Nous avons besoin de notre dose régulière de notifications : email, Facebook, Snapchat… Le voyage est un excellent moyen de quitter un peu notre cyber-vie pour découvrir que le monde réel n’est pas mal non plus.

Couple regardant leurs smarphones au lit

C’est quand même plus sympa de regarder les étoiles non ?

Pour découvrir d’autres façons de vivre

En voyageant autour du monde, on rencontre des gens de cultures très différentes qui partagent avec nous leur conception du monde, leurs valeurs, leur spiritualité et leur façon de vivre. Faire du couchsurfing ou du wwoofing permet de s’imprégner encore mieux du quotidien des gens des pays que vous visitez. C’est un enrichissement personnel sans pareil. On y gagne immanquablement une plus grande ouverture d’esprit et une meilleure compréhension du monde et de son fonctionnement. Les rencontres remettent en cause nos propres modèles.

Pour rencontrer d’autres voyageurs

Dans notre vie de tous les jours, on a tendance à côtoyer des gens qui nous sont finalement très semblables. Voyager permet de sortir de son contexte social. Il est beaucoup plus facile d’aller vers les autres quand on sait qu’on ne les reverra sans doute jamais. Un tour du monde est donc propice aux rencontres, parfois même amoureuses.

Pour voir des lieux magnifiques

Tikal

Le site Maya de Tikal, dans la jungle du Guatemala

Crédit : Wikimedia

Une vie n’est pas suffisante pour voir tous les endroits du monde que l’on rêve de visiter juste en prenant des vacances. Faire le tour du monde, c’est voir les merveilles de la nature et celles construites par l’homme. On ressent les lieux en utilisant ses cinq sens. On les découvre dans leur contexte culturel et géographique. On peut voir ce qui se trouve en dehors de la carte postale. On croit souvent avoir déjà tout vu par le prisme des écrans, mais beaucoup d’incroyables merveilles sont encore méconnues, complètement ignorées par les médias. Le plaisir de la surprise est encore possible. C’est grisant de jouer à l’explorateur et même, pourquoi pas, de suivre les traces des vrais aventuriers.

Pour goûter de nouvelles saveurs

Un tour du monde c’est aussi l’occasion de déguster des spécialités des pays que l’on traverse. Quand des voyageurs français discutent entre eux à l’étranger, ils se retrouvent invariablement à parler de nourriture ! Il faut croire que c’est culturel.

Pour vivre des expériences extraordinaires.

Quand on part quelques semaines en vacances, on n’a pas le temps de passer son DiveMaster ou de faire un trek de trois semaines au Népal. C’est le genre d’expérience qu’on ne peut vivre qu’en partant voyager longtemps.

Pour reconnecter avec la nature

Quand on vit dans une grande ville, à part pendant quelques week-ends et pendant les vacances on ne voit finalement qu’assez peu la nature. Un tour du monde permet de s’émerveiller devant des endroits qui sont encore presque intacts : montagnes, déserts, forêts tropicales, récifs de corail… Des choses toutes simples, comme ne plus entendre les bruits de la ville, admirer un ciel étoilé ou se réveiller au son des animaux, nous remettent un peu les pendules à l’heure.

Raja Ampat

Raja Ampat, un paradis marin en Papouasie Indonésienne

Crédit : Wikimedia

Pour prendre du recul

Avoir du temps pour soi en voyage, c’est aussi pouvoir réfléchir, ce qu’on ne prend pas forcément le temps de faire dans notre vie quotidienne. Ça permet de prendre du recul, de voir si l’herbe est vraiment plus verte ailleurs et de penser à ce qu’on veut vraiment faire. Un tour du monde peut être une parenthèse avant de passer à une autre étape de sa vie.

Pour donner une autre dimension à son couple

Un tour du monde peut aussi être un moyen de donner une autre dimension à son couple. Quand on vit à deux 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, il n’y a plus de barrière. On vit toute l’intimité de l’autre au quotidien. Ça peut être déstabilisant, certains couples de voyageurs n’y résistent d’ailleurs pas. Mais ceux qui arrivent à trouver leur équilibre lors de leur tour du monde en sortent en général très soudés.

Pour ses enfants

Les voyages forment la jeunesse. Un tour du monde est une formidable occasion pour développer l’ouverture d’esprit, la tolérance, la patience et la curiosité des enfants. C’est aussi un véritable cours d’histoire, de géographie, d’économie, de biologie… à ciel ouvert. Et puis, en voyage, on passe beaucoup de temps avec eux, on apprend à encore mieux les connaître et on les voit grandir.

Quelles barrières vous empêchent de vous lancer ?

Combien de personnes rêvent un jour de faire le tour du monde, mais ne passent jamais à l’acte ? En effet, il est très facile de se trouver des prétextes pour remettre ce projet à plus tard, parfois indéfiniment. Voici les excuses qui reviennent le plus souvent.

C’est trop cher

En moyenne, un tour du monde coûte 15 000 €, mais ce n’est qu’une moyenne. Des tourdumondistes arrivent à voyager un an avec un budget de moins de 7 000 €, en limitant le nombre de billets d’avion et en choisissant des pays dans lesquels la vie n’est pas chère. Dans certaines parties du monde, il est possible de voyager avec moins de 10 € par jour.

Même sans avoir un salaire mirobolant, il est tout à fait possible de mettre de l’argent de côté en limitant au maximum toutes vos dépenses superflues : vivre en colloc ou chez vos parents, vous déplacer en vélo ou en transports en commun, limiter vos sorties dans les bars et les restos, arrêter de fumer… Tout est une question de priorité.

C’est trop dangereux

Quand on regarde les infos à la télé, on a parfois l’impression de vivre dans un monde tellement hostile qu’il ne faudrait plus sortir de chez soi. Le site du Ministère des Affaires étrangères est également assez alarmiste. Bien sûr, certaines zones ou certains pays sont à éviter. Mais ils sont finalement assez peu nombreux.

Il s’agit en fait surtout d’une peur de l’inconnu. La barrière de la langue effraie. Mais en réalité, dans la plupart des pays du monde, vous pouvez voyager en vous contentant d’appliquer les règles de sécurité de base. Parmi les milliers de tourdumondistes qui partent chaque année, très peu sont victimes de problèmes mettant réellement en danger leur intégrité physique.

Carte de la sécurité dans le monde

La carte de sécurité par pays du Ministère des Affaires étrangères

Crédit : France Diplomatie

C’est mauvais pour ma carrière

Faire le tour du monde n’est pas vu par les employeurs comme le signe d’un manque de motivation. Au contraire, c’est souvent un point positif sur un CV. Quelqu’un qui a fait un long voyage fait en général preuve d’initiative, a une bonne résistance au stress et possède une bonne capacité d’adaptation. C’est apprécié par les employeurs. La plupart des tourdumondistes retrouvent d’ailleurs assez rapidement du travail à leur retour.

Vous pouvez aussi prendre un congé sabbatique ou vous mettre en disponibilité et avoir ainsi l’assurance de retrouver votre poste à votre retour. Un tour du monde peut également être l’occasion de mûrir un nouveau projet professionnel, comme créer son entreprise ou se mettre à son compte.

Je ne sais pas par où commencer à m’organiser

Pour certains, planifier un tour du monde paraît insurmontable. En effet, il faut un peu d’organisation, mais rien de bien méchant. Notre site est là pour vous aider. Nous avons fait un planning détaillé des tâches à effectuer chaque mois avant le départ. Nos dossiers thématiques devraient normalement répondre à presque toutes les questions que vous vous posez. Et puis, si jamais ça ne suffit pas, vous pouvez poser vos questions aux autres tourdumondistes dans notre communauté sur Facebook.

J’ai peur du choc culturel

Étapes du bien être en voyage

Les étapes du choc culturel

Même si vous êtes quelqu’un d’ouvert d’esprit, il est possible que la confrontation à la pauvreté et à une culture très différente de la vôtre vous déstabilise. Le choc culturel intervient en général quelques semaines après l’arrivée dans un pays. Au début, vous être fascinés par cette nouvelle culture, mais au bout d’un moment, certaines choses qui vous paraissaient normales deviennent pour vous inacceptables. Vous vous sentez trahi et ça génère chez vous de la frustration et de l’anxiété. Pas d’inquiétude, c’est un processus normal. Pour le minimiser, renseignez-vous bien sur les pays que visitez, préparez-vous mentalement et prévoyez de rester en contact avec vos proches.

Je vais avoir le mal du pays

Il est possible que vous ayez un petit coup de blues au bout de quelques semaines ou mois de voyage. Vos proches vous manqueront et vous aurez une vision un peu négative de votre voyage. Certaines circonstances, comme un événement dans votre famille (naissance, mariage, décès…) ou le fait que vous soyez très attaché à vos proches, peuvent amplifier le mal du pays. Le fait de voyager trop vite peut également en être une cause, car vous perdrez un peu vos repères. Dans ce cas, posez-vous un moment dans un endroit où vous vous sentez bien. Le mal du pays repart souvent aussi vite qu’il est venu.

Voyager, c’est fuir la vraie vie

Pour certains, il peut y avoir une part de fuite dans le fait de vouloir voyager. C’est parfois un argument de votre famille qui a peur de vous voir partir si loin et si longtemps. Le déclic qui vous pousse à partir en tour du monde peut venir d’une rupture amoureuse, du décès d’un proche, d’un licenciement… Le voyage n’est pas la solution miracle pour régler tous vos problèmes, mais il peut être une grande source d’enrichissement personnel. C’est souvent aussi une belle parenthèse qui permet de relativiser vos problèmes.

Je vais me sentir seul

Un des principaux freins au voyage pour les personnes célibataires, c’est la peur de partir seul. Beaucoup pensent à trouver un compagnon de voyage avant le départ, mais finalement très peu le font. En fait, beaucoup de tourdumondistes, femmes ou hommes, partent en solo. Paradoxalement, le fait de voyager seul favorise les rencontres. Vous êtes obligé d’aller vers les autres. Ça peut vous paraître étrange si vous n’avez pas encore beaucoup voyagé, mais quand vous partez en solo, vous passez finalement assez peu de temps seul. Et puis, si vous êtes d’un naturel plutôt introverti, c’est un excellent moyen de vaincre votre timidité.

Est-ce qu’on va se supporter ?

Pour les couples, c’est plutôt la question inverse : “Est-ce qu’on va arriver à vivre ensemble h24 sans péter les plombs ?” Là, on ne peut pas vous garantir un taux de réussite de 100 %. On a entendu parler des couples qui se sont cassés pendant un tour du monde. Mais c’est finalement assez rare et, souvent, il y avait déjà quelques tensions avant le départ. Dans la plupart des cas, le couple en sort renforcé. Le fait de partager autant d’expériences extraordinaires est un liant unique.

Couple en train de regarder un coucher de soleil

Trouver son équilibre de couple en voyage

J’ai peur pour l’éducation des enfants

Partir avec des enfants, ça veut dire pas d’école, souvent pendant une année scolaire. Cependant, les familles de tourdumondistes n’abandonnent pas pour autant l’éducation de leurs enfants. Les parents donnent en général quelques heures de cours par jour pendant le voyage. Parfois, le professeur est même séduit par le projet et accepte de faire un petit suivi à distance.

Je ne vais pas supporter le manque de confort

Si vous voyagez avec un budget serré, comme c’est le cas pour beaucoup de tourdumondistes, vous logerez dans les hébergements parmi les moins chers des pays que vous visiterez. Et qui dit pas cher, dit confort parfois un peu spartiate. Vous n’aurez pas forcément une douche dans votre chambre. Il y aura de temps en temps quelques bébêtes. Il pourra y avoir du bruit et la propreté ne sera pas toujours au rendez-vous. Si, au bout d’un moment, le manque de confort vous pèse trop, pensez à vous accorder une nuit ou deux dans un hôtel un peu plus haut de gamme. Ils restent abordables dans pas mal de pays.

Je vais finir par m’ennuyer

À force d’enchaîner les lieux magnifiques, il est possible que vous finissiez par vous lasser un peu au bout d’un moment. Ça dépend vraiment des gens : certains continuent à être émerveillés jusqu’à la fin de leur voyage, d’autres moins. Pour éviter cette lassitude, il peut être utile d’avoir un but, un projet à mener à bien qui donnera du sens à votre tour du monde. Voyager lentement vous permettra aussi de vous imprégner de la culture des lieux que vous traversez et de moins avoir l’impression d’enchaîner les visites touristiques.

Vous ferez beaucoup de rencontres passionnantes. C’est sans doute l’un des aspects les plus enrichissants du voyage. Mais au bout d’un moment, il peut devenir lassant de quitter vos nouvelles relations et de devoir sans cesse en lier de nouvelles. C’est une des raisons pour lesquelles les voyageurs ralentissent en général leur rythme de voyage au bout d’un moment.

Je ne vais pas supporter la nourriture

C’est un sujet qui revient très souvent chez les Français en voyage. Quel tourdumondiste n’a pas, à un moment, rêvé d’un bon fromage qui pue accompagné d’un verre de rouge de saucisson, et de pain frais ? Il est vrai que selon les pays que vous visiterez, la richesse culinaire varie beaucoup. Dans certains pays d’Amérique du Sud par exemple, il va falloir vous habituer au fameux “pollo con papas y arros” (poulet avec des frites et du riz) qui revient très souvent au menu. Mais voyager, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles saveurs. La plupart des pays regorgent de spécialités culinaires qui ne demandent qu’à être dégustées.

Manger un scorpion

Vous reprendrez bien une petite brochette de scorpions pour la route ?

Crédit : Wikimedia

Je vais avoir des problèmes de santé

Vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne tourista. Elle arrive en général au début du voyage. Votre corps s’habituera au fur à mesure et vous devriez avoir de moins en moins de problèmes de ce côté-là au fur et mesure de votre tour du monde. La grande majorité des autres problèmes de santé que connaissent les tourdumondistes sont en fait similaires à ceux que vous pourriez connaître chez vous : otite, rage de dents, foulure… Dans tous les pays, vous trouverez assez facilement un médecin ou dentiste capable de vous soigner. Pensez juste à prendre une bonne assurance voyage pour éviter de vous retrouver avec une note d’hôpital salée à régler.

Je ne veux pas polluer

Les tourdumondistes accordent pour la plupart une grande importance à la protection de l’environnement. On part en partie pour profiter de sites naturels incroyables. Mais paradoxalement, voyager en avion génère beaucoup de gaz à effet de serre. Il est cependant possible de réduire votre empreinte carbone en limitant le nombre de vols et en visitant un nombre limité de pays, pas trop éloignés les uns des autres. Privilégiez autant que possible les transports en commun terrestres pour vos déplacements à l’intérieur de chaque continent. Pour voyager vraiment en mode zéro émission, vous pouvez aussi opter pour un tour du monde en vélo et en voilier.

J’ai peur du retour

Vous allez passer des mois à explorer le monde. Chaque jour apportera son lot de nouvelles situations et d’imprévus auxquels vous devrez faire face et auxquels vous trouverez des solutions qui vous apporteront une grande satisfaction personnelle. Selon les personnes, le retour au bercail et à une certaine routine peut être plus ou moins difficile. Vous aurez beaucoup changé, mais vos proches seront restés les mêmes, ce qui peut générer un certain décalage. Pour éviter le coup de blues du retour, la clé est de rester actif. Si vous ne reprenez pas un job directement à votre retour, en attendant d’en trouver un nouveau, ayez des projets qui vous maintiendront dans l’action. Préparez votre retour, puis laissez le temps au temps. Le retour n’est pas forcément synonyme de grosse déprime.

À quel moment de sa vie faire un tour du monde ?

Les tourdumondistes partent en moyenne à 27 ans. Mais ce n’est qu’une moyenne. Plusieurs événements peuvent vous pousser au voyage : la fin des études, un mariage, une naissance, une envie de changer de job, un licenciement, une rupture amoureuse, un problème de santé, un départ en retraite…

Le cas le plus courant est celui de jeunes actifs qui, après avoir travaillé quelques années et mis assez d’argent de côté, choisissent de mettre temporairement leur vie professionnelle entre parenthèses pour découvrir le monde. Mais il ne faut pas en faire une généralité. En réalité, il n’existe pas de “meilleur” moment pour partir. Si vous ne vous sentez pas prêt, vous trouverez toujours une raison de repousser votre départ.

Trop

Quand faire un tour du monde ?

Crédit : Entrepreneurz

Partir seul ou à plusieurs ?

42 % des tourdumondistes partent en couple, 37 % en solo, 12 % entre amis et 9 % en famille. Encore une fois, il n’y a pas de “meilleure” option, chacune a ses avantages.

Voyager seul vous permettra de rencontrer beaucoup plus de monde, car vous serez obligé d’aller au contact des autres. Vos plans seront flexibles et vous laisserez plus facilement place à l’improvisation pour profiter d’une opportunité sur un coup de tête.

En partant à plusieurs, vous aurez le plaisir d’avoir quelqu’un de proche avec qui partager vos expériences et avec qui en reparler à votre retour. Vous aurez aussi le confort d’avoir quelqu’un sur qui compter en cas de coup dur.

Combien de temps partir ?

Les tourdumondistes partent en moyenne un an. C’est un chiffre rond et ça correspond à la durée d’un congé sabbatique en France. Mais encore une fois, il n’y a pas de règle. La durée de votre voyage dépendra avant tout de votre budget. Plus vous partez longtemps, plus vous aurez de sorties d’argent sans en gagner en parallèle. La durée dépendra aussi du nombre de pays que vous souhaitez visiter et du temps que vous comptez passer dans chacun d’eux. Enfin, elle sera limitée si vous avez pris un congé sans solde, un congé sabbatique ou si vous vous êtes mis en disponibilité de la fonction publique.

La durée de votre tour du monde n’est pas gravée dans le marbre. Certains voyageurs rentrent plus tôt que prévu. D’autres, au contraire, choisissent de ne pas utiliser leur dernier billet d’avion et prolongent leur voyage. Parfois, pour ceux qui arrivent à trouver un moyen de travailler en voyageant, le voyage peut se poursuivre pendant très longtemps.

Finalement, que retire-t-on d’un tour du monde ?

Mieux se connaître

Un tour du monde, c’est l’occasion de prendre le temps de vous connaître. Vous rentrerez sans doute en ayant plus conscience de vos atouts et en assumant vos défauts. En bref, vous saurez qui vous êtes et n’aurez pas de problème à rester vous-même.

Être plus ouvert d’esprit

Si vous avez envie de faire le tour du monde, vous êtes déjà sans doute relativement tolérant. Malgré tout, on a tous certains préjugés qui sont liés à notre environnement culturel. La confrontation à de nouvelles cultures ne pourra que vous rendre encore plus ouvert d’esprit.

Avoir plus confiance en soi

Même si vous êtes un peu timide, il vous paraîtra vite tout naturel d’aller discuter avec des gens dans la rue ou dans votre hébergement. Vos multiples rencontres vont vous apprendre à aller plus facilement vers les autres, à vous déverrouiller.

Avoir moins d’aversion au risque

En ayant vu des modes de vie totalement différents du vôtre, vous reviendrez probablement avec moins d’aversion au risque. Par exemple, il n’est pas rare que des tourdumondistes changent de job, créent leur entreprise ou se mettent à leur compte à leur retour.

Développer de nouvelles compétences

Apprendre une nouvelle langue, passer votre Dive Master de plongée, perfectionner vos connaissances en référencement et WordPress grâce à votre blog, devenir un expert en photo et en vidéo, apprendre à cultiver bio en faisant du wwoofing, apprendre l’éco-construction en tant que bénévole, etc. pendant votre tour du monde vous aurez le temps de développer de nouvelles compétences et, pourquoi pas, de les mettre à profit par la suite.

Plongeur

Un tour du monde, l’occasion de passer votre Divemaster.

Crédit : Wikimedia

Gagner en autonomie

Pendant votre voyage, vous allez sans doute devoir faire face à des situations un peu délicates et à trouver par vous-même des solutions pour vous en sortir. Ces expériences vont vous rendre plus débrouillard.

Apprécier les gens qui nous ont manqué

Le fait d’avoir été éloigné de votre famille et de vos amis pendant si longtemps vous fera réaliser à quel point ils comptent pour vous.

Apprendre à relativiser

Après avoir dormi sur des paillasses, mangé dans la rue et voyagé dans des bus bondés avec des poules entre les jambes, votre seuil de confort sera probablement un peu plus bas qu’avant votre départ. Si vous aviez une garde-robe pleine à craquer et que vous étiez habitué aux sorties dans des bars ultra-branchés, tout cela risque de vous paraître un peu superficiel à votre retour. Vous redécouvrirez le bonheur des choses simples et la valeur de l’argent. Sans forcément partir élever des chèvres dans le Larzac, vous prendrez sans doute un peu de recul sur vos habitudes de consommation.

Avoir des amis partout dans le monde

Pendant vos longs mois de voyage, vous allez sûrement vous lier d’amitié avec des gens des pays que vous visitez et avec des voyageurs de toutes les nationalités. Ce sera un vrai plaisir de leur rendre visite lors de vos futurs voyages et de reparler des expériences que vous aurez vécues ensemble.

Avoir des histoires à raconter

À votre retour, vos amis et votre famille auront envie de vous entendre parler de nos aventures de vive voix. Quelqu’un qui a beaucoup voyagé à toujours de bonnes anecdotes à raconter. Essayez quand même ne pas en parler h24, ça peut devenir un peu saoulant pour les autres à la longue 😉