Dans cet article, on a essayé de regrouper un maximum d’informations utiles pour les voyageurs qui sont à l’étranger et pour les personnes qui devaient bientôt partir en voyage.
Dans la plupart des pays, les recommandations sont désormais les mêmes : il faut limiter vos déplacements au maximum pour éviter de propager le virus ou d’être contaminé. La plupart des pays du monde ferment leurs frontières et se dirigent vers un confinement. On vous recommande donc d’éviter tout déplacement inutile.
Le ministère des affaires étrangères recommande de rentrer rapidement, tant que des lignes aériennes sont encore ouvertes et de rester ensuite confinés chez vous. Voir les réponses aux questions des voyageurs sur France Diplomatie.
Cependant, par choix ou par contrainte, beaucoup de voyageurs ne rentrent pas On a fait une enquête le 23 mars auprès de 495 voyageurs. Voici leur situation actuelle :
Arguments pour rentrer :
Arguments pour rester confiné à l’étranger :
Si vous choisissez de vous confiner à l’étranger, louez un appartement ou une maison dans un endroit où vous pourrez avoir accès à des soins en cas de besoin et ne sortez que pour faire les courses ou faites-vous livrer des repas. Vous pouvez aussi opter pour le camping ou dormir dans votre véhicule. Évitez les dortoirs.
Les autorités françaises ont aussi mis en ligne le site SOS un toit qui permet aux Français vivant à l’étranger de proposer un logement à leurs compatriotes bloqués dans le pays.
On a fait une enquête dans le groupe Facebook de notre communauté. Voici les pays dans lesquels sont les personnes qui ont choisi de rester confinées à l’étranger :
Le plus simple est de vous confiner dans un pays qui vous autorise à rester longtemps (comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande) ou qui autorise les extensions de visa (comme la Thaïlande). Certains pays accordent en ce moment des exemptions de visa exceptionnelles aux voyageurs qui sont bloqués. Nous n’avons malheureusement pas réussi à trouver les infos détaillées par pays.
Le site de IATA donne une liste détaillée et mise à jour régulièrement des restrictions liées au Covid-19 dans tous les pays du monde.
Dans la situation actuelle, l’idéal est d’avoir un billet direct pour la France. Mais avec les annulations de vols en séries, c’est extrêmement difficile.
Si vous transitez par la Thaïlande, vous devez avoir un certificat sanitaire attestant que vous ne présentez aucun risque d’être infecté par le COVID-19. Le certificat sanitaire doit être délivré au plus tard 72 heures avant la date du voyage et sera demandé à l’embarquement. Vous devez également prouver que vous avez une couverture médicale d’au moins 100 000 $.
Le site du ministère des affaires étrangères indique qu’ils vont mettre en place des vols spéciaux avec Air France d’ici la fin de la semaine. Les billets resteront à votre charge. Pour rester informé, inscrivez-vous sur Ariane. Des vols sont annoncés (mais au compte-gouttes) sur le site d’Air France.
Oui, on vous conseille de décaler les dates de vos vols non utilisés pour pouvoir peut-être les utiliser plus tard.
Il y a malheureusement peu de chances que vous puissiez être remboursé de vos billets tour du monde non utilisés (à part les taxes d’aéroport). Édouard Philippe a annoncé le 23 mars qu’en raison de la crise sanitaire, les agences pouvaient maintenant proposer des bons valables 18 mois au lieu du remboursement.
Voici la position de l’agence Zip World :
« Si vous êtes rentré en France en plein milieu de votre tour du monde et qu’il y a des vols que vous n’avez pas utilisés : une fois de retour en France, vous pouvez faire un e-mail d’annulation et vous serez remboursé pour ce qui vous est dû (mais attention, ce qui vous est dû, ce n’est pas nécessairement le montant global de vos billets non utilisés). À noter : nous sommes contraints d’appliquer les politiques des compagnies aériennes à ce sujet et malheureusement, elles changent en permanence. À ce jour, si les vols ne sont pas annulés, le voyageur ne peut que percevoir le remboursement des taxes et les remboursements liés au tarif de son contrat personnel. Certaines compagnies ont promis des remboursements partiels et des « bons d’achat », mais rien n’est encore fait. Notre conseil aux voyageurs dans cette situation est d’attendre que ces nouvelles politiques de compagnies aériennes se mettent en place avant de faire leur annulation. Les remboursements pourront prendre, selon nous, plusieurs semaines à plusieurs mois, compte tenu des circonstances exceptionnelles que nous vivons. »
Voici la position d’Ave Mundum
La position d’Ave Mundum et un peu différente de celle de Zip World, car ils ne proposent pas des “billets tour du monde” à proprement parler, mais des vols indépendants.
« Il va de soi que nous vous remboursons intégralement les vols non émis. Pour les vols déjà émis et que vous ne pouvez pas prendre, il y a trois cas de figure :
Nous n’avons pas encore réussi à trouver les infos pour Travel Nation, mais il a de fortes chances que ce soit pareil que Zip World.
Votre agence peut faire un changement d’itinéraire pour vous permettre de rentrer. Vous devez alors payer la différence de prix avec le billet initial plus les frais d’aéroport. Cependant, les agences sont sous l’eau en ce moment et il est très difficile pour elles de vous trouver un billet. Si cette solution ne fonctionne pas, vous devrez soit acheter un billet par vous même ou attendre le rapatriement organisé par le gouvernement.
Si vous n’êtes pas encore partis, les agences ne peuvent pas annuler votre billet tour du monde ni vous le rembourser. Elles demandent d’attendre de voir ce que les compagnies aériennes vont décider. Par contre, il est possible de décaler votre départ à une date ultérieure.
Les agences étant complètement sous l’eau en ce moment, elles privilégient l’aide aux personnes bloquées à l’étranger. Si votre départ n’est pas imminent, sachez que vous risquez de devoir attendre un peu avant que votre demande de changement de date soit traitée.
En temps normal, la réglementation européenne oblige les compagnies aériennes à vous rembourser dans les quatorze jours qui suivent l’annulation de votre vol. Cette réglementation s’applique si l’aéroport de départ se trouve dans l’Union européenne, ou si l’aéroport d’arrivée et le siège de la compagnie aérienne se trouvent au sein de l’UE.
Cependant, la plupart des compagnies aériennes étant en ce moment au bord de la faillite, elles ne peuvent pas respecter pas cette réglementation. Édouard Philippe a annoncé le 23 mars qu’en raison de la crise sanitaire, elles pouvaient maintenant proposer des bons valables 18 mois au lieu du remboursement.
En cas de difficulté, vous pouvez contacter la Médiation Tourisme et Voyage pour vous assister dans vos démarches.
Ce sujet est trop vaste pour être traité dans cet article. On a donc écrit un dossier sur les couvertures covid des assurances voyage.
Tous les Français sont maintenant en confinement, il n’y a donc plus de quarantaine.
Le ministère de l’Intérieur indique que le retour de personnes à leur domicile est un cas dérogatoire prévu aux restrictions de déplacement. Vous devrez avoir une attestation de déplacement dérogatoire signée sur vous. Vous pouvez la rédiger à la main.
Les députés ont voté une suspension du délai de carence de trois mois habituellement imposé aux Français de retour au pays après un long séjour à l’étranger. Même si vous n’étiez plus couvert par l’assurance maladie, vous serez donc à nouveau couvert dès votre retour sans avoir besoin de travailler.
Oui, le transit est autorisé. Toutefois, compte tenu du fait que plusieurs États membres de l’UE et de l’espace Schengen ont rétabli des contrôles à leurs frontières et mis en place des mesures de confinement, les retours directs en France par voie aérienne devraient, dans la mesure du possible, être privilégiés.
Si vous ne pouvez pas rentrer par vos propres moyens, un proche est autorisé à se déplacer, en voiture notamment, pour vous accueillir à l’aéroport. Il doit avoir de son attestation de déplacement dérogatoire en cochant la case « déplacement pour motif familial impérieux » et une copie de votre billet d’avion et de votre carte d’embarquement au retour.
Si vos parents font partie des personnes à risque, notamment s’ils ont plus de 70 ans, essayez de trouver une autre personne qui puisse vous héberger. En effet, lors de votre voyage de retour, vous pouvez avoir attrapé le Covid-19, même si vous ne présentez aucun symptôme.